Contribution de la pensée arabe et islamique méditerranéene à la construction de l’espace socio-culturel nouveau en Méditerranée

Hoda Nehmé

Introduction

Comme nous le savons tous le gigantesque essor scientifique et technologique a secoué, et continue de le faire, les assises traditionnelles de la société. Ses résultats les plus concrets s’expriment dans une démocratisation sans précédent du monde occidental et dans une participation efficace des cultures locales au pluralisme culturel. Une telle participation a contribué à l’émergence d’une politique de la reconnaissance de ceux qui sont différents et d’un respect pour la variété des cultures et pour leur droit à l’affirmation, à l’expression et à la promotion sans contrainte.

Ce soupçon de résistance à l’invasion écrasante de la mondialisation, explique comment la société plurielle a donné à l’Occident l’occasion de remettre en question le concept de nation, de majorité, de minorité et de citoyenneté. Un glossaire politico culturel se construit depuis quelques décennies. Les maîtres mots sont : démocratie, droits de l’homme et du citoyen, justice, amour, éthique, droit à la différence, égalité en droits et devoirs, laïcité, liberté de conscience, liberté d’expression, etc.

Cette nouvelle perception de l’échange montre jusqu’à quel point le pluralisme culturel peut être d‘une part:

un succès de la parole et une élévation de cette substance qui fait passer notre être de l’état de « mutants » à l’état de « mutins »,

Et d’autre part :

-un moyen pour construire des espaces d’entente où se développerait un climat d’interculturalité et de liberté de la personne face à toute forme de standardisation comportementale.

Si nous concevons que le partage est possible entre les nations, les peuples et les générations, ceci signifie de facto que le monde arabe et islamique méditerranéen est appelé à remettre en question des modes de vie devenus désuets, à adhérer aux valeurs humaines d’égalité, de fraternité et de solidarité et à concrétiser l’instauration de la démocratie dans les contrées encore hostiles à son avènement.

Hier encore, ce matin même, des révolutions-tempêtes envahissent le monde arabe et islamique. Le chapelet n’est pas totalement dévidé. Toute la région s’installe sur un volcan qui attend le moment propice pour exploser.

Sommes-nous à l’aube d’un changement qui nous conduit vers un monde nouveau ? Pouvons-nous dire que l’autre rive de la Méditerranée tente de contribuer à la création de la société juste et à la promotion d’un vivre ensemble paisible dans un espace pluriel ?

A cette interrogation l’intervention essaie de répondre avec clarté.

Réalité et vision

Selon Georges Corm : « Dans les imaginaires des sociétés monothéistes d’Occident et d’Orient, la Méditerranée est très souvent perçue comme une ligne de fracture majeure entre le monde chrétien et le monde musulman. Cette division opposerait, hier comme aujourd’hui, une Méditerranée chrétienne et son prolongement dans le continent européen et le monde atlantique d’un côté, et une Méditerranée musulmane avec ses prolongements en Asie mineure et centrale, mais aussi dans la péninsule indienne, d’un autre côté. La popularité acquise, depuis la fin de la Guerre froide, dans tous les milieux orientaux ou occidentaux par le concept de guerre des civilisations, des valeurs, des religions, n’est-elle pas la meilleure preuve de la réalité profonde et incontournable de cette ligne de fracture? »1.

Réfléchir ensemble avec détermination sur l’union pour la Méditerranée, pour dépasser les différents clivages et échapper au halo hermétique des enclaves physiques et psychiques, est certes un devoir, si nous souhaitons réellement parvenir à réduire l’inégalité entre les pays et à reconnaître un patrimoine culturel qui les rapproche.

Evidemment, c’est une tâche ardue qui nous est confiée mais il s’agit de nous aventurer dans l’expression de la pensée méditerranéenne.

Par quoi faut-il commencer ?

Commençons par la destruction des litiges, imaginaires ou réels, que véhiculent les médias, les recherches académiques, les décideurs et faiseurs d’opinion, en vue de construire un espace public méditerranéen, plus stable et moins violent à même de rationaliser son appartenance et son système de vie.

L’exposé ne prétend pas défendre une forme pathologique de la quête d’identité, mais si nous sommes habités par le désir d’aller ensemble vers un espace méditerranéen nouveau, il est impératif de changer la perception de l’autre à partir d’une perception des causes du phénomène menaçant.

Nos contrées, le Liban, la Syrie, l’Irak, la Palestine, l’Egypte, la Jordanie, pour ne pas en citer d’autres, sont non seulement des pays riverains de la Méditerranée, mais des pays millénaires. Et pourtant, le sort qui leur est réservé pose problème.

Je ne sous entends point l’impossibilité de leur coopération à la construction d’un espace socio culturel méditerranéen pacifiste. Au contraire, les peuples de ces pays ne se confondent pas avec les régimes politiques en place ni avec le phénomène terroriste qui veut lutter contre les musulmans devenus impies sous l’effet des mœurs modernes ou contre les non musulmans agresseurs de la société musulmane. Les peuples veulent que l’Occident leur adresse un regard plus objectif, moins déformé, les comprenne avec équité et éthique, et qu’il les soutienne dans l’affirmation de la démocratie, de la souveraineté, de l’autonomie et de l’expression de soi.

C’est cette tendance longtemps inassouvie qui vient d’exploser depuis le 17 décembre 2010 jusqu’à cette heure.

Contribution de la pensée arabo-islamique méditerranéenne à la création de l’espace socio-culturel nouveau en Méditerranée

Depuis l’instauration des empires musulmans, des sociétés pluriethniques et pluriculturelles ont constitué les populations des différents empires. L’appartenance religieuse a de son côté constitué le critère de citoyenneté, de fraternité et d’égalité et le ciment de cohésion communautaire. Pendant plus de mille ans une société complexe a vécu dans un système de « millet » ordonné par le Coran.

Avec l’avènement des Etats-nations établis par le colonisateur et rendus souverains par les indépendances, nous sommes loin de prétendre que le monde arabe et islamique méditerranéen s’est libéré d’une identification paranoïaque, a déclenché le processus de la libre pensée ou qu’il a transgressé les frontières de la réflexion.

Quant au post Etat-nation, source de la division du monde en axes du bien et du mal, il situe la société arabe et islamique méditerranéenne dans une marginalisation favorable au foisonnement de l’intégrisme, du terrorisme et de toute forme d’exclusion et de rejet.

Pourtant au cœur de ce chaos historique et lourd, la culture patiente du « vivre ensemble » dans le respect de la différence, et dans la contribution au droit de la similitude, est la réponse à la question du départ.

Fondements des nouvelles sociétés dans le monde arabe et islamique méditerranéen

Sur le plan patrimonial

L’histoire nous raconte les conquêtes mutuelles entre les pays de la Méditerranée depuis la haute antiquité, mais reconnait aussi l’interpénétration profonde de leurs cultures et surtout les traces ineffaçables laissées, sur tous les plans, par les uns chez les autres. D’où l’existence d’un fonds historique et même spirituel caractéristique d’une culture et d’une mentalité proprement méditerranéennes, oserai-je dire.

L’invasion des Mésopotamiens de l’Est méditerranéen, nous renvoie à leur écriture laissée dans les pays conquis et adoptée plus tard par les Phéniciens à Ugarit, et simplifiée par eux pour figurer leurs propres lettres, justifiant ainsi de l’émergence de la notion d’échange et de reconnaissance.

Dans le même sillage, au sud de la Méditerranée, les Egyptiens préoccupés par la transmission de la sagesse aux jeunes générations, se demandaient déjà, au cours du 3ème millénaire avant notre ère : « quel homme l’éducation doit façonner et dans quel but ? ». Conception téléologique de l’éducation répétons-nous aujourd’hui. Mais il y a plus, les documents de l’époque ajoutent : l’éducation est nécessaire à l’enfant, je cite : « c’est une obligation fondamentale pour tout égyptien cultivé ».

Cet impératif démocratique n’est-il pas toujours souhaitable pour l’ensemble des pays riverains de la Méditerranée ?

S’ouvrir à l’autre, lire dans sa langue, le connaître dans ses spécificités nous rappelle cette double culture propagée à Rome qui qualifiait le romain de cultivé lorsqu’il parlait deux langues.

Nul n’ignore que le plurilinguisme fort de nos jours, est depuis longue date propre aux peuples méditerranéens et favorise depuis toujours l’interpénétration et l’extension des cultures. Car la langue et le livre qui la diffuse transmettent, au-delà de l’écriture, une façon de percevoir, de penser et d’agir qui modifie imperceptiblement notre patrimoine culturel.

La tendance à la construction d’une nouvelle identité méditerranéenne semble sortir des confins de l’histoire de la pensée méditerranéenne, du temps où Périclès opposait au culte de la fonction guerrière, érigé dans Sparte, la démocratie d’Athènes et travaillait pour promouvoir la fameuse paidea qui s’est transformée plus tard en véritable démocratisation de la culture.

Sur le plan culturel et politique

Le brassage culturel et humain, fruit du legs patrimonial méditerranéen, nous permet de mettre à contribution la continuité de cet héritage confectionné par tous les acteurs de la Méditerranée. Au Xe siècle, le monde islamo-méditerranéen a connu la promotion de la souveraineté de la raison, la libération de toute appartenance doctrinale, et le rejet du pouvoir au nom de Dieu ou de la Loi révélée. Citons à titre d’exemple Miskawayh (931-1029), qui, dans son « Traité d’éthique », illustre le pluralisme culturel, le « vivre ensemble » dans un climat de respect des différences, et avance les fondements en vue d’une société de savoir, gérée par l’ouverture sur l’autre et l’appropriation de la philosophie et de la science.

Et Averroès (931-1029), qui dans son « Traité décisif », soutient le raisonnement que l’homme a le droit d’interpréter le Coran, il a même le devoir de le faire, pour en recueillir le sens authentique en se référant à l’époque où il vit.

Il s’agit d’une forme anticipée du courant qui aboutit en Occident, quelques siècles plus tard, à l’émergence de l’intellectuel moderne à l’esprit indépendant, critique, explorateur, investigateur et contestataire, et du panarabisme qui aboutit en Orient à la Nahda arabe.

Au XIXe et XXe siècles, le cheikh Rifa’a Tahtaoui et le cheikh Hassan Al ‘Attar appellent à l’instauration de la nation libre autonome et indépendante. ‘Abdel Rahman El Kawakibi accuse l’oriental d’être préoccupé par l’injustice d’un gouvernant jusqu’au moment où disparaît cette injustice, sans penser à celui qui le remplace. Muhammad ‘Abdo (1849-1905) et Jamal al Dine al Afghani (1838-1897)  parlent d’un islam appelé à s’ouvrir aux évolutions du monde moderne, dénoncent la théologie classique et incitent à un renouveau des bases de la pensée religieuse. ‘Ali ‘Abdel Razziq (1888-1938), réfute l’idée selon laquelle il y aurait un modèle islamique du pouvoir fondé sur les données de la Révélation.

Quant à Mohammad Arkoun, lui, il rappelle que « le musulman ne peut être ni un érudit de l’histoire violente qui travaille sa société, ni un soutien inconditionnel des stratégies de pouvoir de tel groupe dominant, ni un contemplateur de l’islam parfait « valable pour tous les temps et pour tous les lieux », des tâches urgentes, précises exigent de lui un engagement désintéressé, une discipline morale rigoureuse, et des compétences reconnues par la communauté scientifique dans le monde, seule instance capable de transcender les querelles « nationales », les visions étriquées, les doctrines militantes »2.

Et d’ajouter que « c’est en conjuguant des recherches sur tous les territoires de la production de l’histoire qu’on parviendra à dépasser les visions fixistes et les descriptions fragmentées des sociétés méditerranéennes » (Arkoun, 2006)3

Nasr Hamid Abû Zayd (1943) de son côté rappelle que seule l’interprétation qui fait appel à des méthodes d’étude scientifique peut espérer échapper au poids des exégèses idéologiques, libérer la société islamique des idées figées et faciliter son entrée dans la modernité.

Cette pensée islamo méditerranéenne n’est pas à sens unique. Dans le monde arabo méditerranéen, se multiplient les timoniers de l’humanisme qui s’efforcent depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours de reconstituer la nation de tolérance et du respect de l’autre différent, tels Farah Antoun, Farès Chidiac, Sélim Boustani, Négib Azouri et Shibli Chemayel, « sujets » ottomans vivant en Egypte, au Liban, en Syrie, en France, qui ont planifié dans leurs écrits la circulation d’un vocabulaire arabe nouveau dont les composantes sont : citoyenneté, égalité, liberté, droits de l’homme et du citoyen, nation, qawmiyya, patrie, drapeau, société civile en opposition à société idéologique ou théocratique, rejet du fanatisme en faveur de la liberté de l’expression et du culte, séparation du temporel du spirituel en politique, identité nationale liée à un peuple et à une terre par opposition à une identité religieuse, adoption de la constitution civile par opposition à la shari’a, éducation et affranchissement de la société de l’illettrisme et de la domination religieuse et féodale sans pour autant nier la religion et ce qu’elle véhicule comme valeurs édifiantes, mais l’écarter de la scène publique et mettre fin à cette connivence étroite entre le sacré et le profane.

Dans son « Prophète », Gibran Khalil Gibran, développe « le besoin d’une éthique de vie simple et tolérante, ouverte sur l’intérieur de soi et sur le monde d’autrui… » qualifiant l’humanité comme étant « l’esprit de la divinité sur terre… cette divinité qui marche entre les peuples, qui parle avec amour et qui montre les voies de la vie… »

Plus tard, dans un article sur « L’arabisme »,(1960), René Habachi, propose une philosophie pour notre temps qui permette de reconnaître les valeurs  véhiculées par toutes les énergies de la Méditerranée, en l’occurrence, « la révélation mosaïque, les Grecs, la révélation chrétienne, la révélation musulmane, les théologiens de Byzance, les philosophes arabes de Bagdad à Cordoue, Carthage avec Saint-Augustin, et Rome avec Thomas d’Aquin, presque toutes les rives de la méditerranée, qui en se répondant les unes aux autres , ont tissé, avec de l’eau et du génie, cette richesse de culture mise à la disposition de nous tous »4.

René Habachi s’efforce d’élaborer une pensée méditerranéenne susceptible de créer une solidarité entre les deux rives de la méditerranée et d’instaurer la coexistence pacifique entre les trois religions monothéistes5.

Se référant à une tradition biblique, il rappelle aux juifs l’hospitalité comme critère éthique de coexistence et de rapprochement. Les exemples symboles sur lesquels Habachi fonde sa charte sur le respect du voisin et de l’étranger sont tirés de la Bible : « Tu ne tiendras pas l’Endomite pour abominable, car c’est ton frère. Tu ne tiendras pas l’Egyptien pour abominable, car tu as été un étranger dans son pays » (Deutéronome, 23, 8-9, 19 et 10)

Aux musulmans, René Habachi rappelle la tolérance prescrite dans le Coran: « Ne faisons pas outrage au Dieu de l’Evangile ou du Coran de séparer les hommes, de les jeter les uns contre les autres6.

« Ne transgressez pas ? Dieu n’aime pas les transgresseurs » (La Vache, verset190).

Aux chrétiens, René Habachi réserve le défi de la gratuité qu’il développe dans son livre écrit en 1986, intitulé : « Théophanie de la gratuité ». Dans cet ouvrage il fait de la gratuité « le miracle de tout instant que seule a pu voiler la contraction sur soi de l’être, le repli d’un amour qui s’est détourné de l’autre »7.

René Habachi comprend la gratuité comme source de liberté. Il l’exploite dans le verset de Jean qui dit dans sa première Epître : « Dieu est amour », et la retrouve dans l’Evangile de Luc : «  Le prochain, ce n’est jamais l’autre, mais c’est moi quand je me fais proche de l’autre » (Luc : 10, 36-37), il la sème partout comme une exaltation de l’âme en quête de liberté.

De son côté, Yoakim Moubarak, se concentre sur les racines abrahamiques communes du christianisme et de l’islam et porte sur l’étude des regards et réactions des penseurs et théologiens chrétiens vis-à-vis de l’apparition et du développement de la religion musulmane. Dans le même sillage, son livre, « l’islam », écrit en 1962, donne au lecteur européen en particulier, une vue débarrassée des clichés et des stéréotypes qui trainent depuis des siècles.

Et à la question pertinente de Louis Massignon, « n’y aurait-il pas dans la Bible un dessein théologal concernant l’islam ? », Michel Hayek se met à la tâche pour lui donner les contours indispensables : ancrer l’islam dans l’histoire biblique selon le même critère de légitimation, à savoir le critère généalogique et montrer l’existence « d’un lien charnel » entre Abraham et les Arabes à travers son fils aîné Ismaël et œuvrer pour mettre fin au conflit entre peuples frères qui se reconnaissent difficilement comme égaux et vivent dans un conflit permanent.

Synthèse

Sur le littoral méditerranéen sont nés les monothéismes, et particulièrement, les trois religions abrahamiques : judaïsme, christianisme et islam.

L’immense héritage culturel que ces trois religions ont légué à l’humanité et les traditions qu’elles ont suscitées continuent de définir nos systèmes contemporains de valeurs et nos modes de vie.

Mais aussi paradoxal que cela paraisse, au lieu de préserver la paix qui répond à l’essence même de leur finalité, ces religions ont engendré la guerre et l’exclusion, empêché le legs culturel de promouvoir le dialogue et le métissage des cultures et ont favorisé les heurts et les violences sans fin.

Le Liban au cœur du monde arabe et islamo-méditerranéen, constitue le modèle d’une osmose aussi profonde que variée de religions, de cultures et de civilisations, témoignant, en dépit de toutes les résistances, aujourd’hui plus qu’hier, du succès d’une expérience culturelle prodigieuse qui apporte à l’humanité le projet d’une société qui se présente comme un défi au racisme et à la discrimination religieuse. La détermination des Libanais à reconstruire un « vivre-ensemble » aux richesses interculturelles et humaines inépuisables, à promouvoir le dialogue islamo-chrétien aujourd’hui et islamo-judéo-chrétien demain, doit constituer la philosophie qui sous-tend tout projet de rapprochement entre les pays riverains de la Méditerranée.

L’ambition des Libanais de conscience droite, en leur qualité de partenaires méditerranéens et d’héritiers du pluralisme culturel par excellence, est de pouvoir apporter ce témoignage humain, toujours à partir des rives Est de la méditerranée, à plus de soixante pays pluralistes en quête d’existence pacifique. Car malgré des siècles de domination et de contre domination, l’aspiration des générations, toutes tendances confondues, à leur identité et à leur liberté, reste une tendance prioritaire des peuples méditerranéens.

1 Georges Corm, La fracture Orient-Occident : une vision binaire et explosive du monde ; in : FUTURIBLES, juillet-août, 2007, n 332

2 Mohammed Arkoun, Humanisme et Islam, 2ème édition corrigée, Paris 2006 p. 159.

3 Ibid 159.

4 René Habachi, Une philosophie pour notre temps, Cénacle libanais, 1960

5 Joseph Maalouf, Valeurs méditerranéennes, valeurs laïques; in : Actes du Colloque : Théologie, Philosophie et Libération de l’Esprit, Kaslik 2007, p. 156

6 René Habachi, Notre civilisation au tournant I, Cénacle libanais, « Trois attitudes révolutionnaires.. », 1958, p. 46

7 René Habachi,Théophanie de la gratuité : philosophie intempestive, Ste Foy 1986, p. 161

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