Harald Suermann, Die Gründungsgeschichte der Maronitischen Kirche

Harald Suermann, Die Gründungsgeschichte der Maronitischen Kirche, Orientalia Biblica et Christiana 10, Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 1998, 343 p., avec bibliographie, index et carte.

Compte rendu était déjà publié en Syria, 81, 2004, 331-332.

L’ouvrage, issu d’une Habilitationschrift présentée devant l’université de Bonn, étudie l’histoire de la naissance de l’Eglise maronite, depuis les premières mentions d’un saint Maron et d’un monastère de Mar Maron, jusqu’à la mise en place d’une hiérarchie indépendante et la constitution d’une Eglise séparée, avec l’installation d’un patriarcat propre.

Le livre commence par un exposé historiographique, qui passe en revue les ouvrages consacrés à cette question, non seulement les sources anciennes mais aussi la littérature scientifique moderne. De fait, il y a en quelque sorte continuité des unes à l’autre, à travers Ibn al-Qula’i, un franciscain maronite, formé à Rome et mort en 1515, dont toute l’œuvre visait à conforter le lien de son Eglise avec Rome et à la laver du soupçon d’hérésie, le patriarche Duwaihi (1630-1704) qui a été le premier à tenter d’écrire une histoire systématique des maronites et Joseph Assemani, bibliothécaire à la Vaticane et auteur de la magistrale Biblioteca Orientalis. H. Suermann montre bien comment la recherche, y compris très récente, a souvent eu du mal à se dégager de considérations apologétiques et d’un souci de démontrer « la perpétuelle orthodoxie des maronites ». De fait, le sujet est brûlant, et c’est un des mérites de l’auteur de souhaiter l’aborder en toute rigueur.

L’auteur montre comment le groupe appelé « maronite » a longtemps été surtout un groupe de pression et d’influence, organisé autour du monastère de Mar Maron. Les traditions relatives à sa fondation sont examinées en premier, l’une remontant à Eutychès (Sa‛íd ibn Baṭríq), patriarche d’Alexandrie (877-940) suivi par Mas‛ūdī, qui la place sous le règne de Maurice (582-602), l’autre au traditionniste musulman Abūl-Fidā, qui l’attribue à Marcien (450-457). C’est cette dernière tradition qui est la plus fiable pour H. Suermann. D’après lui, ce monastère aurait été fondé à la suite du concile de Chalcédoine, peut-être par l’empereur Marcien, pour conforter le parti chalcédonien et renforcer le monachisme pro-chalcédonien face aux nombreux moines ayant pris parti pour la définition « monophysite ». Si l’auteur montre qu’on ne peut le localiser avec certitude, il circonscrit cependant la région où il était implanté en Syrie Seconde, non loin de l’Oronte, dans la région de Hama, Apamée et Shaïzar.

Le monastère apparaît dans l’histoire pour la première fois à l’occasion du schisme acacien, quand l’évêque Acace avait été sur le point de rétablir l’unité de l’Église d’Orient contre Rome. Mais les moines de Syrie Seconde et de Palestine se rebellèrent, firent appel au pape Hormisdas et exigèrent du nouvel empereur, Justin, la reconnaissance de Chalcédoine. Le monastère de Mar Maron semble alors avoir été à la pointe de l’activité anti-acacienne, mais de façon assez informelle.

Il n’en alla pas de même, quelques années plus tard, lorsque l’empereur Justinien eut permis une véritable restauration du parti monophysite et tenta en 532 une conciliation entre chalcédoniens et sévériens. Aux côtés du patriarche d’Antioche Ephrem, un chalcédonien convaincu, le monastère de Mar Maron est à la tête d’une véritable confédération de monastères, qu’il contrôle par l’intermédiaire d’un exarque et avec laquelle il engage un combat résolu pour une reconnaissance claire de Chalcédoine par le pouvoir.

Si le contexte de l’apparition de la doctrine monothélite, affirmant l’unique volonté du Christ, est mal connu, le monastère de Mar Maron en a été un partisan convaincu, dès le règne de l’empereur Héraclius (610-641) qui souhaitait sur cette base rétablir l’unité de l’Église entre monophysites et chalcédoniens. Ce souhait s’est révélé vain mais la tentative divisa l’Église chalcédonienne elle-même et, dès lors, la confédération dirigée par Mar Maron a été la représentante d’un des deux partis qui se la disputaient : elle formait donc une véritable école de pensée théologique et il semble y avoir eu une sorte d’équivalence entre les notions de « monothélite » et de « maronite ». De plus, la tradition maronite ultérieure s’est approprié toute une série de documents du parti monothélite.

Les deux partis rompirent clairement lors du concile de 680/681 qui trancha en faveur de la définition des deux volontés (« diothélisme »). Cette définition théologique fut imposée sur le territoire de l’empire byzantin, mais la Syrie, entre temps, avait été conquise par les Arabes et les deux partis continuèrent à s’y disputer. L’autorité politique musulmane dut même parfois intervenir dans le conflit pour l’attribution des églises entre les deux partis, comme à Alep, Édesse ou Mabboug, mais le conflit se situait encore à l’intérieur de l’Église chalcédonienne. La rupture en deux Églises se produisit sous le patriarche Bar Qanbara, qui chercha à imposer une profession de foi diothélite aux moines de Mar Maron (vers 745). Ceux-ci, selon la tradition, élirent un patriarche propre, consommant la division de l’Église chalcédonienne : ce serait le véritable acte de naissance de l’Église maronite. Mais, s’opposant à l’historiographie la plus récente, H. Suermann montre bien que la tradition relative à Jean Maron, qui aurait été le premier patriarche, ne s’appuie sur aucune document ancien et relève sans doute de la légende.

Les siècles étudiés ici sont donc cruciaux pour l’histoire maronite. D’un monastère, le mouvement évolue vers un parti théologique puis vers une Église autonome. Le sujet est complexe, et les sources bien lacunaires ou postérieures aux événements, ce qui rend l’analyse des événements souvent confuse. Beaucoup des hypothèses avancées doivent donc rester des hypothèses et il est souvent difficile de trancher. L’intérêt principal de l’ouvrage réside sans doute plus dans les remises en cause qu’il opère dans une tradition souvent trop apologétique. A ce titre, son importance est cruciale dans la réflexion sur l’histoire et l’identité de l’Eglise maronite et on sera très reconnaissant à H. Suermann de nous offrir ici un ouvrage d’un véritable esprit critique. On se rejouira donc de savoir que l’ouvrage est en cours de publication en version française, ce qui est essentiel pour sa diffusion au Liban et dans le monde maronite.

(Deutsch) Harald Suermann (Hg.), Naher Osten und Nordafrika (= Erwin Gatz (Hg.), Kirche und Katholizismus seit 1945, Band 7)

(Deutsch) Hüseyin I. Cicek, Martyrium zwischen Gewalt und Gewaltfreiheit. Eine Kriteriologie im Blick auf Christentum, Islam und Politik

(Deutsch) Fadi Daou, L’inculturation dans le « Croissant ». Les Églises orientales catholiques dans la perspective d’une Église arabe.

Eglise et Catholicisme depuis 1945 en Proche-Orient et Afrique du Nord

Harald Suermann (Hg.), Naher Osten und Nordafrika = Erwin Gatz (Hg.), Kirche und Katholizismus seit 1945, Paderborn, 2010, XX, 255 S.; ISBN: 978-3-506-74465-4

This volume presents the development of the various Catholic churches in the Middle East and North Africa since the collapse of the Ottoman Empire until today. In the Maghreb countries, where there is practically only the Roman Catholic tradition, particular attention is given to the transition of the church from the colonial power to the churches of the independent states.

 As regards the various Catholic churches in the Middle East – Coptic Catholic, Armenian Catholic, Syrian Catholic, Greek Catholic, Chaldean, Maronite and Latin (Roman) – the diversity of traditions and history of multiple branches are represented. Items of each country (Turkey, Iraq, Syria, Lebanon, Jordan, Holy Land, Egypt, North Africa, the Arabian Peninsula ) portray the history of each of the churches. Emigration and immigration are treated as well as inter-religious and ecumenical dialogue. Institutions such as the episcopal conferences and caritas are subject, as well as Catholic schools and the relationship between church and state . Refugees find a place as well as the sociological profile of Christians.

The churches of the Arabian Peninsula formed mainly of migrant workers in the West and Asia are also described.

Contents

Foreword V

Table of Contents VII

List of abbreviations XV

Glossary XVII

CHAPTER 1: Introduction

By Harald Suermann 1

1. The general situation in the Middle East and North Africa 1

2. The individual churches 2

3. History of Christians in Islamic countries 8

4. The common institutions and ecumenism 10

4.1. Middle East Concil of Churches 12

4.2 . The Catholic-Orthodox dialogue 15

4.3. Oriental Churches and the Latin Church 18

a) the first phase 19

b) The second phase 20

c ) The third phase 20

4.4. The Catholic-Assyrian dialogue 22

5. The common Catholic institutions 27

5.1. Council of the Catholic Patriarchs of the Orient 27

5.2 . CELRA and C. E. R. N. A. 29

5.3 . Special meetings of the Synod of Bishops 30

6. Inter-religious dialogue 30

7. Migration 32

CHAPTER 2: Turkey

By Herman Teule 35

1. The inter-war period 36

2. The ecclesiastical structure in the postwar period 38

2.1. Emigration and related developments 40

2.2. The Chaldean Church 40

2.3. The Syrian Catholic and Syrian Orthodox churches 42

2.4. The Gregorian ( Orthodox ) Armenian and Armenian Catholics 43

2.5. The Greek Orthodoxes and the Greek Catholics 44

3. Inculturation 46

4. Ecumenism 48

5. Dialogue with Islam – Position of Christian minorities 49

6. Contacts with the authorities and legal status of churches 50

7. Conclusion 51

CHAPTER 3: Iraq

By Harald Suermann 53

1. The churches and their origins in Iraq 53

2. Churches in particular 54

2.1. The Catholic Particular Churches 54

2.2 . The non-Catholic churches 56

  1. Ottoman Empire – Independence (1932) – Hashemite monarchy (1921-1958) 57

3.1. Mandate 58

3.2. The Hashemite monarchy 59

3.3. The Republic of 1958-1968 60

4. From 1968 up to the First Gulf War 63

5. From the Second to the Third Gulf War (1990-2003) 68

6. Third Gulf War 72

6.1. Criticism of the Christians and their position before the Third Gulf War 72

6.2 . The invasion and occupation of Iraq 74

7. The post-war period 75

7.1. The Christians and the new Constitution 76

7.2 . The Iraqi interim constitution 77

7.3. The elections of January 30th, 2005 77

7.4. The new constitution 78

7.5. The general situation of Christians 80

7.6. The situaltion in the south 84

7.7. The situation in the north 84

CHAPTER 4 : Syria

By Herman Teule 87

1. Introduction 87

2. Inter-war period 88

2.1. Nationalism 88

2.2. The Christian population on the eve of independence 89

3. The Catholic communities after independence 91

3.1. The organization 91

3.2 . Ecumenism 94

3.3. Second Vatican Ecumenical Council 98

3.4. Relations with Islam 99

3.5. The school question 100

3.6. Emigration and immigration 102

4. Some recent significant events 104

CHAPTER 5 : Lebanon

By Harald Suermann 105

1. The different denominations 105

1.1. The Catholic particular Churches 105

a) Maronites 105

b) The Melkite or Greek Catholic 108

c) The Syriac Catholic 109

d) The Chaldeans 109

e) The Armenian Catholic 109

f) The Latins 110

1.2. The Orthodox and Protestants 111

a) The Greek Orthodox (Rum Orthodox) 111

aa) church structure 112

ab) The Orthodox Youth Movement 112

b) The Syriac Orthodox 113

c) The Armenian Orthodox 113

d) The Protestants 113

2. Assemblée des Catholiques au Liban Patriarches et Evêques (APECL) 114

3. History 114

3.1. Lebanon at the end of the Ottoman period 114

3.2. The independent Lebanon 116

a) The National Pact and the proportional representation 116

b) The development of denominations and church structures 119

3.3. From independence until the Civil War 120

3.4. The Civil War 124

a) The first phase 124

b) The second phase 125

c) southern Lebanon 127

3.5. From the Civil War to the Special Synod for Lebanon 128

3.6. Special Assembly of the Synod of Bishops for Lebanon 129

3.7. Further development 132

CHAPTER 6 : Jordan

By Harald Suermann 137

1. The different Churches 137

1.1. The Catholic particular Churches 137

1.2. The Orthodox and Protestants 138

2. Form of government 138

2.1. The tribal structure of the Jordanian Christians 139

2.2 . The Palestinian Christians 140

3. History 140

4. Inter-religious Relations 143

5. Ecumenism 144

6. Social Organization 144

CHAPTER 7 : The Holy Land

By Rainer Zimmer-Winkel 147

1. Introduction 147

2. The time until 1917 147

3. British rule in Palestine. Period of military rule (1917-20), time of the League of Nations mandate (1920-48 ) 150

4. The caesura 1947-48 152

5. The ecclesiastical situation since 1948 154

5.1. Development until 1967 154

5.2. Situation after 1967 155

5.3 . The visits of Paul VI (1964), John Paul II (2000) and Benedict XVI ( 2009) 156

6. The ecumenical situation in Jerusalem 157

7. The Catholic organization structure in the Holy Land 159

7.1. Roman Catholic institutions 159

a) The Catholic Ordinarienversammlung (Assembly of Catholic Ordinaries of the Holy Land, AOCTS ) 159

b) The Latin Patriarchate 160

c) The Hebrew-speaking Catholics 161

d) Custodia Terrae Sanctae – The Custody of the Holy Land (Franciscans) 161

7.2 . The rite churches in communion with Rome 162

a) The Melkites 162

b) The Maronites 163

c) The Armenian Catholic Church 163

d) Syrian Catholic Church 163

e) The Chaldean and the Coptic Catholic Church 163

f) The Apostolic Nunciature in Israel 164

g) The Apostolic Delegation in Jerusalem and Palestine 164

7.3. Works and facilities 164

a) Caritas 165

b) Ecce Homo – Center for Biblical Formation 165

c) École Biblique 166

d) Justice and Peace Commission 166

e) Notre Dame de Jérusalem 166

f) Ecumenical Institute for Theological Studies Tantur 167

g) Equestrian Order of the Holy Sepulchre in Jerusalem

(Ordo Sancti Equestris Sepulchri Hierosolymitani) 167

h) Pontifical Mission for Palestine 168

i) Pontifical Biblical Institute 168

j) Religious and Heritage Studies in the Holy Land – Al- Liqa Center 168

k) Rosary Sisters 169

l) Faculty of Biblical Sciences and Archaeology 169

m) Bethlehem University 169

n) White Fathers (St. Anna ) – Biblical and Renewal Center 170

7.4. Church press and public relations 170

a) The Diocesan Bulletin 170

b) Associated Christian Press Bulletin 171

c) Proche-Orient Chrétien 171

d) Holy Land – Illustrated Quarterly of the Franciscan Custody of the Holy Land 171

e) Christian Information Centre – Franciscan Pilgrims ‘ Office 171

f) Holy Land Catholic Communications Centre 171

7.5. Palestinian theology 172

8. Concluding remarks 173

CHAPTER 8 : Arabian Peninsula ( The Apostolic Vicariate of Arabia

and the Vicariate Apostolic of Kuwait)

By Harald Suermann 175

1. History 175

2. Bahrain 179

3. Qatar 180

4. United Arab Emirates 180

4.1. Abu Dhabi 180

4.2 . Dubai 181

4.3. Sharja 181

5. Oman 181

6. Saudi Arabia 182

7. Apostolic Vicariate of Kuwait 184

CHAPTER 9 : Egypt

By Harald Suerman 185

1. Figures and churches 185

2. Form of government 186

2.1. History 186

2.2 . Sociology 190

2.3. Constitution 190

3. Social positions of Christians 192

3.1. Christian-Muslim relations 194

3.2 . Dialogue 198

4. The individual churches 199

4.1. The Coptic Orthodox Church 199

4.2 . The Greek Orthodox Church of the Patriarchate of Alexandria and All Afric 201

4.3. The Greek Orthodox autocephalous Archdiocese of Saint Catherine, Sinaï 201

4.4. The Armenian Orthodox Church 201

4.5. The Syrian Orthodox Church 202

4.6. The Episcopal Church 202

4.7. The Protestant churches 202

4.8. The Catholic particular Churches 202

a) The Latin Church 203

b) The Coptic Catholic Church 204

c) The remaining part of Catholic churches 205

d) The Catholic community facilities 206

5. Ecumenism 207

CHAPTER 10 : Maghreb

By Harald Suerman 211

1. Common characteristics 212

2. Libya 214

2.1. The colonial era 214

2.2. The independent Libya 215

3. Tunisia 216

3.1. The colonial era 217

3.2. The end of the colonial period 218

3.3. The church in independent Tunisia 220

4. Algeria 221

4.1. The colonial heritage 222

4.2. The period of the Republic 224

4.3. The crisis of Algerian society from 1992 to 1998 226

4.4. The period since 1998 228

5. Morocco 229

5.1. The colonial era 230

5.2 . The independent kingdom 231

CHAPTER 11 : Conclusions

By Harald Suermann 235

Register 243

1. Name register 243

2. Location register 247

3. Subject index 251

Authors 255

 

Histoire des origines de l’Église Maronite

Harald Suermann, Histoire des origines de l’Église Maronite, Pref. De Siegbert Uhlig. – Kaslik : PUSEK 2010 – 380 pp. (Bibliothèque de l’Université Saint-Esprit de Kaslik 54) ISBN 978 9953 491-67-7 ; 380 pp.

C’est la traduction française de « Die Gründungsgeschichte der  MaronitischenKirche » Harrassowitz Verlag, Wiesbaden 1998.

Voila le résumé imprimé sur le dos du livre :

« Ce livre offre une analyse critique des sources historiques sur l’origine de l’eglise Maronite. La plupart de ces sources sont bien connues, mais lues dans le contexte de l’histoire générale de l’Église, elles ouvrent une autre perspective sur l’origine de cette Église. Cette perspective ne confirme ni les thèse traditionnelles des défenseurs de l’orthodoxie perpétuelle, ni celles de ses contestateurs. L’histoire de l’Église maronite jusqu’à la fondation de son propre patriarcat s’inscrit dans l’histoire du développement du dogme christologique avec ses combats et changements d’alliance. Bien que les sources soient lacunaires, de grandes lignes s’amorcent : un monastère fondé pour défendre l’orthodoxie chalcédonienne et nommé Mar Maroun se rebelle avec d’autres monastères contre l’injustice de Byzance et lutte contre le monophysisme. Ce monastère se met à la tête d’un groupe de monstères et ensemble ils appuient la politique d’Heraklius, mais ne suivent pas la conception ultérieure du dogme christologique chalcédonien. Au début du huitième siècle, la séparation entre les deux Église chalcédoniennes est consommée par l’élection d’un patriarche maronite. Cette histoire – parfois hypothétique – demande des recherches supplémentaires pour apporter encore plus de lumière sur l’origine de l’Église maronite. »

TABLE DES MATIÈRES

Préface de léditeur de lédition allemande p. 5
  1. Introduction p. 7
    1. Les textes historiques maronites p. 9
    2. La recherche historique occidentale p. 27
    3. Lexiques, encyclopédies et manuels p. 32
    4. État de la recherche p. 35
    5. Questions en suspens p. 47
  2. La fondation et la localisation du monastère Mar Maron p. 51
    1. La fondation du monastère Mar Maron p. 51
      1. Le récit d’Eutychès p. 52
      2. Le récit d’Abū l-Fidā p. 60
    2. Les sources permettant la localisation du monastère p. 64
      1. La transmission chrétienne p. 64
        1. Textes grecs p. 64
        2. Textes syriaques p. 69
        3. Textes arabes chrétiens p. 71
      2. La tradition musulmane p. 72
    3. Présentations récentes de l’histoire fondatrice et de la localisation du monastère Mar Maron p. 72
      1. L’expédition archéologique de Syrie de 1899 à 1900 p. 72
      2. Henri Lammens p. 73
      3. Josef Darian p. 75
      4. Ilyās Ġubaira p. 76
      5. Boutros Daou p. 78
      6. Jean Gribomont p. 81
      7. Paul Naaman p. 82
      8. Matti Moosa p. 83
    4. Résumé p. 84
  3. Le combat pour Chalcédoine et la fin du schisme acacien p. 88

    1. Les lettres p. 89
      1. Copie du rapport de l’archimandrite mineur et des autres moines de Syrie Seconde p. 89
      2. Hormisdas aux presbytes, diacres et archimandrites de Syrie Seconde p. 91
      3. Libelle des moines d’Apamée aux propres évêques p. 95
      4. Supplique des clercs et moines d’Antioche au patriarche Jean et au synode endemousa contre Sévère p. 100
    2. Véracité des sources p. 102
    3. L’histoire p. 104
      1. La fin du schisme acacien p. 104
      2. La Syrie Seconde p. 109
      3. Les événements relatés p. 112
      4. Les moines syriens et la dispute des dogmes p. 113
      5. Les relations entre Rome et les maronites p. 115
      6. La profession de foi p. 117
    4. Résumé p. 120
  4. La crise de la restauration chalcédonienne en Orient dans les années 535/536 p. 122

    1. L’histoire p. 122
      1. Les relations entre la Syrie Seconde et Constantinople p. 126
      2. Le synode de Constantinople en 536 p. 126
    2. Les sources p. 127
      1. Libelle des moines de Constantinople, Jérusalem, du Sinai et de Syrie à l’empereur Justinien p. 127
      2. Libelle des moines au pape Agapet p. 129
      3. Libelle des moines à l’empereur Justinien p. 129
      4. Libelle des moines au patriarche Ménas p. 130
    3. Le contenu des accusations p. 131
    4. La deuxième phase de la persécution p. 132
    5. La communauté monastique p. 132
    6. Une courte notice de Procope sur le monastère Mar Maron p. 135
    7. Résumé p. 136
  5. Une correspondance entre maronites et sévériens p. 137

    1. Le manuscrit p. 137
    2. Contenu de la correspondance p. 138
    3. Commentaire de la correspondance p. 142
      1. Époque de rédaction p. 142
      2. Les personnes évoquées dans la correspondance p. 149
        1. Éphrem d’Amid p. 151
          • Biographie p. 151
          • L’œuvre littéraire p. 157
          • Sa christologie p. 158
          • Éphrem et Bêt(h) Maron p. 163
        2. Théodoret de Cyr p. 163
          • Sa vie p. 163
          • Doctrine p. 171
          • Comment Théodoret a-t-il été reçu? p. 173
          • Théodoret père des maronites et de la théologie maronite? p. 176
      3. Commentaire des déclarations théologiques de la correspondance p. 177
    4. Résumé p. 185
  6. Les maronites à partir de l’empereur Héraclius jusqu’au concile de 680/1 p. 187

    1. L’équivalence entre maronites et monothélites p. 188
    2. Histoire générale du monothélisme p. 190
    3. Les maronites et l’évolution du monothélisme/monoénergisme jusqu’en 680/1 p. 218
      1. Le document de Ménas p. 218
      2. Le patriarche Anastase Ier d’Antioche p. 220
      3. Les activités de Bêt(h) Maron p. 222
      4. Héraclius et le monastère Mar Maron p. 225
      5. Le synode de Chypre p. 232
        1. BL Add 7192 Rich. p. 232
        2. La biographie syriaque de Maxime le Confesseur p. 232
        3. Le synode de Chypre p. 236
      6. La lettre de Sophrone à Arcadius p. 238
      7. Les événements survenus après la mort de Sophrone p. 241
      8. Le patriarche Macaire p. 241
      9. Controverse entre les jacobites et les maronites devant le calife Mu‘āwiya p. 242
      10. La chronique jusqu’en 846 p. 249
      11. Maron d’Édesse p. 252
      12. Macaire, patriarche d’Antioche p. 253
    4. Résumé p. 253
  7. Le concile de 680/1 p. 256

    1. Le déroulement p. 256
      1. Préparation du concile p. 256
      2. Le déroulement du concile p. 257
        1. Les participants p. 257
        2. Les sessions p. 258
        3. Après le concile p. 264
    2. Les Monothélites p. 264
      1. Macaire p. 265
      2. Stéphane p. 265
      3. Constantin p. 266
    3. Jugements sur le concile p. 267
      1. Texte syro-monothélite du BL Add. 7192 Rich. p. 267
      2. Déclarations melkites p. 267
        1. Agapius de Mabboug p. 269
        2. Theodoros Abū Qurra p. 269
        3. Germanos de Constantinople p. 273
      3. Le jugement du monophysite Denys de Tellmaḥrē sur le concile p. 274
    4. Résumé p. 277
  8. Du concile de 680/1 au premier patriarche maronite p. 277

    1. Remarque préliminaire p. 277
    2. Questions aux maximianites et aux maximiens p. 278
    3. Serge ibn Manṣūr p. 279
    4. L’empereur Philippikos et le schisme melkito-maronite en Syrie p. 281
    5. Les maronites et le patriarche nestorien Ṣlîb(h)ā Zk(h)ā p. 284
    6. L’arrivée des prisonniers grecs et la mission dyothélite p. 287
      1. Tri des sources p. 289

        La diffusion du dyothélisme par les prisonniers p. 291

        1. Denys de Tellmaḥrē p. 290
        2. Couches maronites p. 290
        3. Autres sources p. 290
      2. L’évêque du monastère Mar Maron p. 294
      3. La controverse p. 296
      4. La division de l’Église à Alep p. 297
    7. Saint Jean Damascène sur les maronites p. 299
      1. Élie de Yabroud p. 299
      2. Lettre de Saint Jean de Damas à l’archimandrite Jordanes p. 308
    8. Germanos de Constantinople p. 309
    9. Le patriarche melkite Stéphane III p. 310
    10. La plus ancienne mention d’un patriarche maronite p. 312
      1. Jean Maron p. 316
  9. Résumé p. 325
  10. Bibliographie p. 333
  11. Abréviations p. 374

(Deutsch) (English) Fiona McCallum, Christian Religious Leadership in the Middle East.

(Deutsch) Christen in Tunesien

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(Deutsch) Christen in Libyen

(Deutsch) Christen in Palästina – Geschichte und Gegenwart